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BAMBA (2)

AHMADOU BAMBA ET LE MOURIDISME

Jusqu’an l’an 1300.h (1882), il assurait l’enseignement auprés de son père et sa carrure intellectuelle lui avait permis , dans le cadre des fonctions que celui-ci lui confiait, d’écrire dans certains domaines des Sciences Religieuses pour les rendre plus accessibles. Il composa à cet effet le "Jawharu-n-nafis"(le joyau précieux) qui est une versification du traité de jurisprudence de Al Khadari , le "Mawâhibul Quddûs"(les dons du TRES-SAINT) qui est une reprise versifié de l’ouvrage de théologie de de l’Imam As-Sanûsi"Ummul Barâhin"(La soucre des preuves), le "Jadhbatu-ç-çighâr"(l’attirance des adolescents)qui est un ouvrage traitant particulièrement des articles de la foi, le "Mulayyinu-ç-cuddûr"(l’Adoucissement des coeurs) qui reprend en versification le "Bidâyal Hidâya"(Le commencement de la Bonne Direction) de l’Imam Al Ghazâli .
Le Cheikh reprendra par la suite ce poême sous le titre de "
Munawwiru-ç-çuddur"(L’Illumination des coeurs). C’est un ouvrage qui traite du perfectionnement Spirituel. Plus tard, il composera bien d’autres ouvrages dans les domaines de la Jurisprudence, de la Théologie , du Soufisme, de la Bonne Education et dans d’autres branches comme la Grammaire.
L’an 1301.h(1883), qui est le point de fracture le plus important de son hagiographie, apportera (nous le verrons plus loin) de grandes mutations dans son domaine spirituel et du même coup, dans sa personnalité intellectuelle ; en gros, des changements qui ont reconverti entièrement sa plume au service du prophète, dans les thèmes tels que :
- La glorification de la venue au monde du Prophète,
- L’ exaltation de l’Unicité de DIEU, dans le service du Meilleur des Envoyés,
- Le combat spirituel du Prophète,
- La plus grande victoire de la foi sur l’infidélité sous on Egide (Bedr),
- La victoire de la soumission, en l’occurrence l’Islam, sur l’Idolâtrie, en un mot, la réhabilitation de l’Islam. Le rappel à DIEU de son père, survenu une nuit du mardi du mois Muharram de l’an 1300h.(1882) à Mbacké du Cayor, non seulement venait lui ôter la tutelle de celui-ci à qui il obéissait religieusement, mais allait relever sa vraie physionomie mystique et spirituelle. Le stade de dévotion à DIEU qu’il atteignit, malgré les hostilités que lui manifestaient les gens de son époque, démontre sans équivoque son appartenance au cercle " des hommes de DIEU " Il n’était l’esclave, ni des futilités du Bas-Monde, ni de l’Autorité Coloniale dominatrice, ni de celle des chefs païens de la vieille aristrocatie locale.
Cette attitude d’un homme esseulé, dénonçant l’arbitraire et la corruption d’où qu’ils viennent, lui suggèrent et ne reconnaissant que la Seule Autorité du MAITRE des Mondes, allait marquer sa vie. C’est ainsi qu’en réponse aux dignitaires qui, à la suite de l’oraison funèbre de son père, lui suggèrent d’accepter d’occuper la fonction de conseiller du roi, il déclina cette offre du bénéfice de l’obligeance des sultans et écrivit :
"Penche vers les portes des sultans-m’ont-ils dit - afin d’obtenir des dons qui te suffiraient pour toujours" "DIEU me suffit-ai-je répondu-et je me contente de LUI, et rein ne me satisfait si ce n’est la Religion et la Science." "Je ne crains que mon ROI et ne porte mes espoirs qu’en LUI-comment disposerais-je d’ailleurs ma destinée entre les mains de ceux qui sont incapables de régler leur sort ?"
C’était là un double défi lancé à la fois aux sultans à qui le Cheikh rappelait leur servitude vis-à-vis de leur SEIGNEUR ALLAH et à l’élite de l’orthodoxie musulmane dont il dénonçait la complaisance. Quand aux grands maîtres de la gnose de son époque animés du dessein de l’éprouver, ils ne tardèrent pas à découvrir leurs lacunes, san toutefois arriver à sonder les profondeurs de sa spirutualité. Ses confrontations avec l’administration coloniale représentaient cependant lm’un des aspects les plus importants de son hagiographie. Au début du 19 ème siècle, les exigences de l’industrialisation (recherche de matière première et de marchés) et la volonté impérialiste de l’Europe , ayant aboutit à la colonisation , ont dicté à la France une politique de conquête territoriale à partir des anciens comptoir commerciaux. Cette politique expansionnisterencontra au Sénégal de farouches résistances , tant du côté des chefs musulmans que de celui des "thiédos"(guerriers de l’aristocratie). Mais en 1891, la conquête territoriale fut achevée dans un constat d’échec de toute la resistance armée au Sénégal. C’est alors que la France entreprit d’assimiler la colonie du Sénégal aux valeurs culturelles occidentales et, pour y réussir , elle proposa sa religion, et la suppression pure et simple ou, à défaut ,la corruption du culte exclusif rendu à DIEU.
Elle mena alors un combat sans précédent allant de l’éloignement (internement) au bannissement et à la déportation des guides spirituels , pour démobiliser les fidèles. Son aspiration profonde à DIEU et son amour ardent envers l’Elu de DIEU furent tels que DIEU lui révela DIEU, selon son expression, et devant la Splendeur de Sa GRANDEUR, il entreprit d’être fidèle au Pacte Primordial de Soumission ( à DIEU) , alors DIEU lui indiqua le Prophète qui est le Guide de la Voie de la Soumission.


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